Un chemin vers la présence

La Maïeusthésie

Se réconcilier en douceur avec Soi-même, les autres, la Vie

La Maïeusthésie a été fondée par Thierry Tournebise à la fin des années 1990.
C’est une approche thérapeutique et de communication, basée sur l’accompagnement de la justesse de la Vie.

Thierry Tournebise a d’abord été thérapeute à Bergerac à partir de 1979, avant d’être ensuite formateur.
C’est au fil de l’accompagnement de ses patients qu’il a élaboré son approche et sa pratique : écouter la justesse de ce qui se passe (même -et surtout- si c’est désagréable ou douloureux), et non pas tenter de lutter contre les troubles apparents.
Ses formations initiales en Aïkido (où on accompagne le mouvement de l’agresseur) et en Naturopathie (où on accompagne l’organisme dans la justesse de sa réponse), sont les fondements de son approche.
Il les a adapté à l’approche psychologique, et complété en revisitant l’histoire de la psychologie et de la philosophie.

La Maïeusthésie est ainsi une psychologie de la pertinence, un processus naturel de réconciliation avec Soi, les autres, la Vie (les cas où il y a eu de la violence sont bien sûr abordés de façon spécifique).

Thierry Tournebise a écrits 6 ouvrages (cf. en bas de cette page) et son site contient plus de 3.000 pages de blog… Un trésor d’ouverture et de connaissances !
La Maïeusthésie continue à se déployer avec plus de 200 thérapeutes certifiés, un colloque tous les ans et des apports innovants réguliers…

La Maïeusthésie propose un regard différent sur notre façon d’être avec nous-même, les autres et la Vie. 
Plutôt que de chercher “ce qui ne va pas” dans notre Vie (ce qui est très épuisant), la Maïeusthésie nous invite à regarder “la justesse à l’oeuvre dans ce qui se passe”.
C’est une transformation radicale de notre vision des symptômes, des pathologies… Une transformation joyeuse vers le vivant!

En premier lieu  -et c’est essentiel !- la Maïeusthésie aide à mieux communiquer avec les autres.
En tant qu’approche de communication, elle a été enseignée dans les hôpitaux, institutions et entreprises, auprès de 14.000 personnes (du personnel soignant aux médecins).

La Maïeusthésie est aussi une approche thérapeutique qui accompagne le déploiement de l’état communicant avec Soi-même… Laisser venir à la conscience ce qui appelle et n’était pas perçu jusqu’à présent. Nos symptômes  (ce qui ne va pas dans notre vie) sont en effet vus comme un appel « spécialement pour »  des retrouvailles intérieures, et non pas « à cause des » traumas passés.

Cette grande délicatesse de cheminement permet d’aboutir à des retrouvailles intérieures, qui aident à un apaisement rapide et durable.
La Maïeusthésie aide ainsi à ne plus être affecté par les douleurs du passé.

Le mot “Maïeusthésie” vient de “maïeutique” -l’art d’accoucher de soi-même- et de “stésie”, qui signifie sensibilité… “Sensibilité à tous les êtres de Soi en attente d’émergence au monde, à ce qui en nous, appelle la conscience

La Maieusthésie est une psychothérapie brève.
Il y a plus de 200 psycho-praticiens certifiés et une quinzaine de formateurs.
Il y a aussi tous les ans un colloque sur 3 ou 4 jours, et de nombreux “cercles d’émergence ” où nous partageons/avançons sur des thèmes très variés !

Les cinq piliers de la Maïeusthésie

Ces piliers me semblent particulièrement novateurs car ils changent notre vision du monde 😉 … En tout cas, ça a été mon cas !
Ils constituent un socle pour une présence à soi-même et à l’autre, qui soit ajustée, joyeuse, efficace et dans le coeur….
Ils ouvrent à une qualité de présence dont le monde a bien besoin… Et notre rapport au monde change… Et le monde change !

  1. Confiance en la Vie : Chacun de nous est soutenu inconditionnellement par la Vie… Cette perception est souvent une vraie révolution intérieure qui change “tout” !
  2. Pertinence : Tout ce qu’émet notre psyché est pertinent et mérite-appelle notre attention.
  3. Distinction entre les êtres et les faits : Cela permet de retrouver et rencontrer les êtres de Soi sans être submergé par la douleur des événements vécus.
  4. Réjouissance : La joie de reconnaître les êtres de Soi est ce qui permet d’aller les rencontrer. Et cette rencontre restaure notre plénitude intérieure… Les symptômes difficiles peuvent disparaître !
  5. Non-savoir et guidage non-directif : Le praticien suit le chemin de l’accompagné, reconnaissant que le savoir est chez lui.

La confiance en la Vie

De la même façon que la Vie se déploie chez une femme qui attend un enfant, dans la sagesse d’une personne âgée ou la pousse d’un brin d’herbe, la Vie EST, tout simplement.

Mais les difficultés et douleurs de nos vies nous amènent souvent à entrer en lutte contre nous-même, les autres ou ce qui nous arrive… En lutte contre la Vie ! Et alors nous traversons l’épreuve…

La Maïeusthésie propose de (re)trouver un espace de confiance inaliénable et joyeux avec la Vie… Cette Vie bien plus vaste que nous, à qui nous devons notre Vie 😉 !
La Maïeusthésie propose d’entrer en partenariat avec la Vie, dans un espace communicant avec soi-même et les autres: “il en est ainsi pour toi, il en est ainsi pour moi, je te vois”, avec une infinie délicatesse (et encore plus s’il y a -eu- des violences, bien sûr).

Ce partenariat avec la Vie se manifeste aussi dans les accompagnements (qui vont d’une simple présence amicale jusqu’à une thérapie). Il s’y produit souvent une connexion très profonde où l’accompagnant et l’accompagné arrêtent ENFIN de “bien faire”, pour juste “être avec” la VIE, la laisser les traverser et s’accomplir à travers eux.
Cette connexion presqu’indicible avec la Vie – et osons le dire : avec l’Amour- est ce qui nous restaure au plus profond…

La pertinence

Le plus novateur dans la Maïeusthésie est sa vision du monde : la psychologie de la Pertinence.
La Maïeusthésie invite en effet à reconnaître ce qui est juste dans ce qui se passe, plutôt que de tenter de résoudre le « problème » rencontré.
Les symptômes sont en effet considérés comme des appels à des retrouvailles intérieures, et non comme des pathologies à combattre.

Ces symptômes sont par exemple des douleurs, des comportements répétitifs ou autres, qui nous dépassent et deviennent (parfois très) gênants ou douloureux. Par exemple, je procrastine, je fume, je rate mes couples, mon travail, j’ai des accidents, des problèmes de santé ou avec mes enfants…  La Vie !
En Maïeusthésie, le praticien considère tous les symptômes comme l’appel d’un « être de Soi » qui était sorti de notre conscience et est maintenant prêt à y revenir ! Le rôle du praticien est d’entendre cet appel et juste d’accompagner l’émergence de cet être.
Si au contraire, le praticien tentait de « guérir » le symptôme, il irait contre cet appel de la Vie  !

Imaginez une femme enceinte, elle a un beau symptôme : son ventre imposant… L’accouchement est juste la mise au monde de l’être qui se manifestait par ce « symptôme » (et sa venue au monde amène en plus de la réjouissance!).

Cette femme n’a pas être « guérie de sa grossesse »!
De la même manière, un patient a des symptômes tant qu’il est en « gestation de lui-même »…
Et les symptômes partent quand il a enfin « accouché de lui-même »!

Le symptôme est ainsi une façon de garder un lien avec ce qui attend d’être rencontré en Soi.

C’est un appel initial et pertinent vers une réintégration et un déploiement de Soi!

Le symptôme disparait quant il cesse d’être nécessaire, quand l’être qui appelait à travers ce symptôme a été reconnu.

Parents et enfant enlacés

La distinction entre les êtres et les faits

Pour accompagner cet « accouchement de Soi-même », l’accompagné est invité à exprimer son vécu (dans le respect de ses limites, bien sûr). Ce vécu a souvent été peu ou pas entendu, ni au moment du choc émotionnel, ni par la suite, parfois pendant des années (biographie), des générations (transgénérationnel), ou même au-delà (transpersonnel). 
Les émotions partagées peuvent être intenses et profondes. Un rôle essentiel de l’accompagnant est alors de bien distinguer les êtres et les faits. Il y a en effet deux façons d’interagir avec une personne :

  • Suis-je intéressé par ce que l’autre dit ou fait? Je peux alors être emporté par son récit, et je ne vois pas les êtres qui appellent! 
  • Ou suis-je touché par les êtres qu’il me présente, au point de les rencontrer?

En d’autres mots, est-ce que je privilégie ce que dit ou fait l’être qui est en face de moi, ou cet être lui-même?

En me tournant ENFIN et seulement vers les êtres qui étaient sortis de ma conscience (et pas vers les trauma vécus), ces êtres peuvent venir à la conscience sans danger, et la psyché retrouve plénitude et apaisement!

La réjouissance

C’est un élément essentiel, qui découle des deux points précédent :

  • Si l’accompagnant à un regard de pertinence, tout symptôme est vu comme la manifestation d’un être en attente de retrouvailles…
    Première source de réjouissance : il y a un être à rencontrer !
  • Mais cet être en attente de retrouvailles a peut-être vécu des horreurs… C’est alors à l’accompagnant de bien distinguer les faits difficiles qui se sont passés, de l’être qui les a subi  (tout en reconnaissant bien sûr les faits, et en les condamnant au besoin) ?
    Il devient alors possible d’aller seulement vers cet être, sans plus risquer de revivre ce qui s’est passé ! L’accompagnant entre ainsi dans la réjouissance de la rencontre…
    Seconde source de réjouissance : je rencontre cet être.

Porté par la réjouissance du thérapeute, l’accompagné peut alors à son tour regarder avec bonheur cet être qui l’attend, aller à son rythme vers lui et entrer en retrouvailles.
Et quand les retrouvailles sont accomplies, le symptôme n’a tout simplement plus besoin d’être là.

Le Non-savoir et Guidage non-directif

Le Non-savoir et le Guidage-non-directif sont deux éléments essentiels de l’accompagnement en Maïeusthésie. Ils ont tous deux la même origine : c’est chez l’accompagné que se trouve le savoir sur ce qui appelle en lui, et aussi sur les bons chemins qui y mènent !

Mais l’accompagné, souvent, « sait sans savoir »… Comme une émergence encore en attente.
Le seul savoir du thérapeute  (en plus de son expérience bien sûr), porte ainsi sur les processus de la psyché, ce qui la structure et ce qui permet les émergences attendues, sans JAMAIS « interpréter sur » l’accompagné…

Toute interprétation venant du thérapeute viendrait en effet d’un savoir  inopportun, posé sur l’accompagné et conduirait à sa fermeture intérieure.Le non-savoir amène un émerveillement, et permet un guidage-non-directif efficace et rapide vers ce qui appelle la conscience chez l’accompagné.

 

L’état communicant

La Maïeusthésie s’adresse aux personnes qui veulent améliorer leur communication, que ce soit d’un point de vue personnel ou professionnel.
C’est un chemin vers un état communicant, d’ouverture à Soi et aux autres…

Cheminer vers cet état communicant ne demande pas d’entrer en thérapie… De nombreuses personnes ne le souhaitent pas, leur vie va suffisamment bien, ou ce n’est pas le moment… Ou autre encore !
Et malgré tout, ces personnes perçoivent aussi parfois des tensions avec leur conjoint, enfants, famille, voisins, au travail… Le “vivre ensemble” n’est pas toujours un long fleuve tranquille !

Il y a deux façons d’interagir avec ceux qui nous entourent :

  • La façon la plus habituelle est de privilégier l’information qui est transmise : on ne voit alors pas la personne qui nous transmet cette information… Cette personne se ferme puisqu’elle n’est pas reconnue, et la vie devient plus difficile!
  • Mais il y a une autre façon, qui privilégie l’être : je suis d’abord touché de rencontrer cet autre, avant de m’intéresser à information qu’il m’envoie.
    C’est cela l’état communicant.

Privilégier l’être

La Maïeusthésie propose ainsi de placer l’être au coeur de l’échange, et non pas l’information qui restera seconde (même elle est par ailleurs utile ou nécessaire). Cela se manifeste de deux façons :

  • Déployer l’état communicant au quotidien, en accueillant ceux avec qui nous interagissons “j’accueille qu’il en est ainsi pour toi, et j’accueille aussi qu’il en est ainsi pour moi” !
    Cet état communicant inspire, à son rythme une ouverture vers Soi et les autres. Il amène de la réjouissance et aussi beaucoup de repos.
  • En plus de mieux communiquer avec les autres, l’état communicant peut aussi se déployer à l’intérieur de Soi.
    C’est l’aspect thérapeutique de la Maïeusthésie -pour ceux que cela appelle!- La thérapie consiste alors “tout simplement” à restaurer un état communicant entre les “êtres de Soi” que nous portons en nous, souvent sans même le savoir !
    L’onglet “En quoi est-elle novatrice?” développe ce point.

La Maïeusthésie propose un chemin vers le bien-vivre ensemble, avec Soi et tous ses proches !

Je suis membre de l’association CALM (Cheminer Avec la Maïeusthésie) et adhère à ces chartes, que je m’engage à respecter.

Charte pour ceux qui consultent

I/ Laisser le sujet libre de ses choix
1- A chaque moment le sujet doit rester en libre choix du praticien qu’il consulte. Il peut, si cela lui semble juste, consulter plusieurs praticiens, dans la même approche comme dans plusieurs approches différentes.

2- Le rendez-vous suivant une séance ne doit pas être systématique, sauf à la demande du sujet lui-même. Son choix doit être libre en permanence et sa liberté rester inaliénable.

3- Une séance ne constitue jamais un engagement pour des séances suivantes, quelque ait été le nombre de séances précédentes (une seule ou des dizaines)

4- Le praticien se doit de laisser en permanence cette liberté à celui qui vient le consulter, mais sans jamais lui donner le sentiment de “mettre une distance” ou de “l’abandonner”.

II/ Respecter l’accomplissement en cours
1- Le praticien est toujours censé accompagner le processus d’accomplissement en cours chez le sujet, et non de produire une prétendue aide, venant l’entraver d’une quelconque manière dans la rencontre ou la réalisation de soi.

2- Le praticien ne considère jamais un refus comme une résistance, mais comme l’expression de quelque chose d’important à reconnaître, permettant d’affiner l’accompagnement du sujet vers lui-même.

3- Le praticien ne s’attache à aucune théorie dans laquelle devrait « entrer le sujet ». Il reste dans la souplesse afin de proposer un accompagnement adapté à la réalité de la personne accompagnée.

III/ Etre dans une neutralité bienveillante et chaleureuse
1- Le praticien est censé ne jamais porter aucun jugement de valeur, ni envers le sujet accompagné, ni envers ses proches, quand bien même ceux-ci sont source de tourment.

2- Le praticien est censé ne jamais inciter à la moindre distance d’avec des proches, qu’il s’agisse de parents, d’enfants, de conjoints, quand bien même ceux-ci sont source de tourment. Même quand une distance physique de sécurité est nécessaire, du fait que ce proche a un comportement dangereux dont il doit répondre juridiquement, tout en respectant la loi, le praticien est censé ne pas induire de la distance psychologique.

3- Le praticien est censé n’inciter ni au reproche, ni à la haine, ni au pardon, mais il se doit d’accompagner le sujet vers ce qui se manifeste en lui, vers ce qui lui permet de se constituer, de s’affirmer et de se trouver dans un apaisement susceptible de ne causer aucun tort à qui que ce soit. S’il est évident qu’il ne peut y avoir d’apaisement tant qu’il y a de la rancune ou même de la haine, l’éradication maladroite et prématurée de celle-ci peut constituer une violence néfaste pour le sujet.

Charte du praticien

I/ Concernant sa propre compétence, le praticien a aussi une responsabilité de l’image de la profession vis à vis de ses confrères
1- Un praticien proposant un accompagnement en maïeusthésie a reçu une formation lui permettant d’exercer avec les compétences requises. Il a suivi des cours, reçu des séances de thérapie personnelle. Il suit aussi une supervision suffisante au début de son activité de praticien (séances qui peuvent ensuite être plus espacées au fur et à mesure de son expérience).

2- Le praticien, pour s’occuper correctement des sujets qu’il accompagne, est censé aussi s’occuper de lui-même, concernant son cheminement personnel. Il n’est pas concevable d’accompagner autrui sans prendre soin de son propre équilibre.

3- Il ne s’agit cependant pas là pour le praticien d’aboutir à une sorte de perfection personnelle, mais simplement d’être en cheminement signifiant. Un praticien qui se considérerait comme « ayant tout vu » et « devenu parfait » serait en fait inquiétant.

II/ Attitude vis-à-vis de ses confrères
1- Le praticien est prêt à collaborer avec tout autre praticien de toute autre méthode thérapeutique dans le projet d’un accompagnement psychologique de qualité envers du sujet venu le consulter.

2- Le praticien reste ouvert aux autres approches exercées par ses confrères, même s’il reste circonspect envers les approches dont les principes viennent en opposition avec ceux de la maïeusthésie.

3- Le praticien est censé ne jamais se positionner comme étant celui qui peut apporter un accompagnement exclusif qui entraverait la possibilité à celui qui le consulte de se faire aussi accompagner par une autre personne.

III/ Attitude vis-à-vis de la confidentialité
1- Le praticien à un devoir de confidentialité sur le contenu des propos de ceux qui viennent le consulter. Rien de ce qui lui a été confié ne peut être rapporté à qui que ce soit, sauf de façon anonyme, sans qu’on puisse rapprocher cela d’une personne en particulier. Cette confidentialité concerne le fait de ne rien rapporter “de façon non anonyme”, à des étrangers, à des membres de la famille, à un conjoint, ou même à un confrère.

2- Nous trouverons une exception à la confidentialité quand il y a accord, de la part de celui qui consulte, pour que son propos soit rapporté nommément, par exemple pour transmettre des informations à un autre praticien qu’il doit consulter, ou par exemple à un proche quand cela lui est nécessaire.

3- Une autre exception se fera en cas de danger majeur, dans des situations juridiques où la loi ne permet pas la confidentialité, tant par respect de la loi, que par éthique.

4- Les fichiers clientèle, et surtout les dossiers, doivent être sécurisés d’une façon suffisante.